Confinements, enseignement à distance, fermetures temporaires de classes... La pandémie a mis à mal la continuité scolaire. Enseignants et familles font face avec les moyens du bord. Les employeurs peuvent les soutenir.
Depuis le début des vacances scolaires, Renaud n'a pas arrêté de… travailler. Ce jeune professeur de français de l'agglomération nantaise propose des heures de soutien scolaire. « Il y a eu énormément de demandes dès juillet, explique-t-il entre deux déplacements. Et cela s’est poursuivi en août avec les vacanciers. Les parents assez stressés, même avec des enfants en école élémentaire. » Après deux années scolaires marquées par les fermetures d'école, les cours à la maison, les absences pour cas contacts, le niveau scolaire des élèves français préoccupe beaucoup de familles. Début 2021, le service statistique de l'Education nationale, la DEPP (direction de l'évaluation, de la prospective et des performances) a rendu public un document qui soulignait des baisses de niveau – pas drastiques pour autant. Les évaluations nationales menées en classe révèlent par exemple qu'en septembre 2020, 77 % des CP connaissaient les lettres et leur son, alors qu'ils étaient 80 % en 2019. De même, les CE1 étaient au début de l'année scolaire 66 % capables de lire un texte à voix haute, contre 71 % l'année précédente.
Plus alarmiste, une étude menée dans deux départements français auprès de 90 enfants de CE1 et CE2 a indiqué que leurs capacités cognitives avaient baissé de 40%. Pour faire un même exercice, les enfants ont mis plus de temps à la rentrée 2020 qu'en 2019.
Le constat n'est pas que franco-français. Selon la Banque mondiale, la pandémie « a exacerbé la crise des apprentissages et ses conséquences sur le capital humain de toute une génération d'élèves risquent de perdurer ». Celle-ci note que la pandémie « place les parents en première ligne pour veiller non seulement à la santé et au bien-être de leurs enfants, mais aussi à la poursuite de leurs apprentissages scolaires ». D'où la nécessité de donner priorité, dans chaque pays, au soutien des parents et à l'amélioration des conditions d'apprentissage dans les foyers.
En France, l'Education nationale a reconduit cet été le dispositif « Vacances apprenantes » mis en place en 2020 pour assurer la continuité pédagogique mise à mal par les confinements. Au programme, pour les enfants de la primaire au lycée, des « stages de réussite » en petit effectif pour assurer les acquis fondamentaux, des parcours à vélo à la découverte du patrimoine de proximité, un accueil des élèves dans les lycées professionnels avec accès aux plateaux techniques, et les « colos apprenantes » labellisées par l'Etat. Ces dernières se veulent accessibles à tous et peuvent être financées jusqu'à 100 % selon les revenus des familles. Les parents ont aussi la possibilité de faire le règlement avec des Chèques Vacances.
A la rentrée ils peuvent également solliciter leur entreprise ou leur CSE pour obtenir des CESU préfinancés permettant de payer tout au long de l’année des services à la personne comme du soutien scolaire à domicile. Le groupe Up a conçu pour cela le Chèque Domicile et sa version digitale e-CESU. Le montant attribué à chaque salarié ou agent peut s’élever jusqu’à 1830€ par an. Exonéré de charges sociales et fiscales pour l’employeur il ouvre à celui qui en bénéficie (salarié ou agent) un crédit d’impôt. La plupart des organismes de soutien scolaire (en présentiel) acceptent ce type de règlement qui soulage le coût financier d'une remise à niveau pendant l'été. Une aide non négligeable quand l'heure de soutien scolaire coûte, en France, de 15 à 30 euros de l'heure et en moyenne 1500 euros par an avant déduction fiscale, selon la start-up Kartable. Renaud, le professeur nantais, confirme : « Bon nombre de parents me disent que s'il n'y avait pas le CESU, ce serait très compliqué pour eux de financer ces heures. »
Sur le même thème
Le smart working touche à la transformation de la société
Aux côtés des acteurs du dialogue social dans l'entreprise, le groupe Up apporte des solutions pour améliorer la qualité de vie des salariés, telles que la plateforme d’engagement et de transformation RH Wittyfit®....
Infographie : usages & bénéfices des CESU RH préfinancés
Outil à vocation sociale, permettant de concilier vie pro et vie perso, le Chèque Domicile CESU (Chèque Emploi Service Universel) concerne tous les particuliers à différents moments de leur vie, pour améliorer le quotidien des familles et accompagner les...
Forfait Mobilités Durables : comment faciliter son adoption par les salariés et agents publics
Plus d'un an après l'adoption du Forfait Mobilités Durables, 20 % des employeurs ont mis en place cette mesure. Une première avancée, qui peut être accélérée par des solutions simples...
Les aidants représentent aujourd'hui un salarié sur six. Dans dix ans, ce sera un sur quatre
Hélène Rossinot, médecin et auteure du livre Aidants, ces invisibles*, a rencontré quelques-uns des onze millions d'aidants familiaux français et livre des pistes pour mieux les soutenir, alors que leur...